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● Adoption
Procédures d’avortement et risques
Il peut sembler que l’avortement effacera cette situation et que tu pourras passer à autre chose. Ce n’est pas si simple. L’avortement n’est pas juste une simple intervention médicale. Pour beaucoup de femmes, c’est un événement qui change la vie avec d’importantes conséquences physiques, émotionnelles et spirituelles. La plupart des femmes qui luttent avec des séquelles d’avortements passés disent qu’elles auraient souhaité qu’on leur ait dit tous les faits et les risques de l’avortement.
Procédures d’avortement
Avortement par aspiration :
Premier trimestre : entre la 4e et la 13e semaine après les dernières menstruations (ADM)
Cet avortement chirurgical est fait pendant le premier trimestre. Selon le fournisseur et le coût, différents degrés de contrôle de la douleur sont offerts allant de l’anesthésie locale à l’anesthésie générale. Pour des grossesses très précoces (4 à 7 semaines ADM), on fait habituellement une anesthésie locale. Puis on insère un long tube mince dans l’utérus. Une grosse seringue est fixée à ce tube et l’embryon et aspiré.
Vers la fin du premier trimestre, le col doit être ouvert plus largement pour compléter la procédure parce que le fœtus est plus gros. Ceci peut nécessiter un processus de deux jours pendant lesquels des médicaments sont placés dans le vagin ou bien une mince tige d’algues est insérée dans le col pour graduellement l’assouplir et l’ouvrir pendant la nuit.
Le jour de la procédure, le médecin peut avoir besoin de continuer à étirer le col avec des tiges métalliques. Ceci est habituellement souffrant donc une anesthésie locale ou générale est d’habitude nécessaire. Ensuite, le médecin insère un tube de plastique dans l’utérus puis applique l’aspiration. Des machines à succion électriques ou manuelles sont couramment utilisées. Les aspirateurs manuels deviennent de plus en plus populaires. L’aspiration déchire le corps du fœtus en morceaux et le tire à l’extérieur de l’utérus. Le docteur peut aussi utiliser un instrument en forme de boucle appelé curette pour gratter le fœtus et ses parties hors de l’utérus. (Le médecin peut appeler le fœtus et ses différentes parties «produits de conception») 1, 2, 3, 4
Dilatation et Évacuation (entre la 13e et la 24e semaine ADM)
Cet avortement chirurgical est pratiqué pendant le deuxième trimestre de la grossesse. Dans cette procédure, le col doit être ouvert encore plus largement que dans le premier trimestre car le fœtus est plus grand. Ceci est réalisé par l’insertion de plusieurs minces tiges d’algues dans le col un jour ou deux avant l’avortement. Parfois d’autres médicaments oraux ou vaginaux sont utilisés pour assouplir davantage le col. Le jour de la procédure, après avoir administré l’anesthésie (locale ou générale) le col est ouvert davantage par des tiges métalliques. Jusqu’à environ 16 semaines de gestation, la procédure commence par l’insertion d’un tube de plastique à travers l’ouverture du col et par la succion. La succion déchire le corps du fœtus et le tire en dehors de l’utérus et tous les restes du fœtus sont enlevés avec des forceps. Un instrument tranchant (appelé curette) peut aussi être utilisé pour enlever tout tissu restant.
Après 16 semaines, une grande partie de la procédure se fait à l’aide de pinces (forceps) pour sortir les parties du fœtus par l’ouverture du col. Le médecin veille à ce que toutes les parties du fœtus soient sorties et qu’aucune ne reste à l’intérieur et puisse éventuellement causer une infection. Pour finir, une curette et/ou la machine à succion est utilisée pour retirer tout tissu restant ou caillot de sang en s’assurant que l’utérus est vide. 5, 6, 7
Dilatation et Évacuation d’un fœtus potentiellement viable : autour de 24 semaines et plus
Lorsque l’avortement est pratiqué à un moment où la naissance vivante est possible, des injections sont données pour causer la mort fœtale. Ceci est fait pour se conformer à la loi fédérale qui exige que le fœtus soit mort avant sa sortie complète du corps maternel. Les médicaments (digoxin et chlorure de potassium) sont soit injectés dans le liquide amniotique, dans le cordon ombilical ou directement dans le cœur du fœtus. Le reste de la procédure est le même que décrit ci-dessus.
Une technique alternative appelée «Intact D & E» peut être aussi employée. L’objectif de cette procédure consiste à sortir le fœtus en un morceau et ainsi réduire le risque de laisser des parties à l’intérieur pouvant causer de l’infection, entre autres choses. Cette procédure exige que le col soit dilaté encore davantage par l’insertion de tiges d’algues dans le col au moins deux jours avant l’avortement. Souvent, il est nécessaire de broyer le crâne du fœtus pour le sortir, car il est difficile de dilater le col suffisamment pour laisser passer la tête intacte.8, 9, 10
Avortement par Médicament RU486 (Pilule abortive)
Ce médicament est approuvé par la Food & Drug Administration que pour une utilisation chez les femmes jusqu’au 49e jour après leurs dernières menstruations, mais il est couramment utilisé “off label” jusqu’à 63 jours. Cette procédure nécessite généralement trois visites au bureau. À la première visite, la femme reçoit des pilules pour provoquer la mort du fœtus. Deux jours plus tard, si le fœtus n’a pas été expulsé de son corps, la femme se voit attribuer un deuxième médicament (misoprostol) pour accomplir cette tâche. Une à deux semaines plus tard, une évaluation est effectuée afin de déterminer si la procédure a été complétée. 11, 12
RU486 ne fonctionnera pas dans le cas d’une grossesse extra-utérine. Ceci est une condition potentiellement mortelle dans laquelle l’embryon se loge en dehors de l’utérus, habituellement dans la trompe de Fallope.13, 14
Si une grossesse ectopique n’est pas diagnostiquée tôt, la trompe peut éclater, provoquant une hémorragie interne et, dans certains cas, la mort de la femme.
Méthodes médicales pour provoquer l’avortement au second trimestre
Cette technique consiste à mettre fin à la grossesse par la stimulation de fausses contractions du travail qui causent l’expulsion éventuelle du fœtus et du placenta de l’utérus. Comme dans le cas du travail au terme de la grossesse, cette procédure dure habituellement de 10 à 24 heures dans l’unité de naissance à l’hôpital. Le Digoxin ou le chlorure de potassium est injecté dans le liquide amniotique, le cordon ombilical ou le cœur du fœtus avant la procédure afin d’éviter la naissance d’un bébé vivant. Le col peut être assoupli soit avec des tiges d’algues ou des médicaments au début de la procédure. Différentes combinaisons de mife pristone oral et de misoprostol oral ou vaginal sont les médicaments de choix pour terminer la grossesse au deuxième trimestre. Ces médicaments provoquent le détachement du placenta de l’utérus et font contracter l’utérus et expulsent le fœtus et le placenta, dans la plupart des cas. Tout au long de la procédure, la patiente peut recevoir des médicaments antidouleur par voie orale ou intraveineuse. Occasionnellement, un curetage de l’utérus est nécessaire pour enlever le placenta. Parmi les complications potentielles on retrouve l’hémorragie et le besoin de transfusion sanguine, la rétention placentaire et la rupture utérine. Le risque absolu de rupture utérine n’est pas connu.15
Considère les risques immédiats d’un avortement provoqué
Risques physiques
L’avortement comporte le risque de complications significatives telles que l’hémorragie, l’infection, et des dommages aux organes. De graves complications médicales se produisent rarement dans les avortements précoces, mais augmentent avec les avortements tardifs 16, 17 .Obtenir des informations complètes sur les risques reliés à l’avortement est limité en raison de déclarations incomplètes et le manque de tenue des dossiers se rapportant à des complications d’avortements. L’information qui est disponible signale les risques suivants.
HÉMORRAGIE
Quelques saignements après un avortement, c’est normal. Toutefois, si le col est déchiré ou si l’utérus est perforé, il ya un risque de saignement grave connu sous le nom d’hémorragie 18, 19, 20. Lorsque cela se produit, une transfusion sanguine peut être nécessaire. L’hémorragie sévère est aussi un risque avec l’utilisation de la pilule abortive: une femme sur 100 a besoin d’une intervention chirurgicale pour arrêter le saignement.21
INFECTION
Une infection peut se développer par l’insertion d’instruments chirurgicaux dans l’utérus, ou par des parties du corps du fœtus qui sont laissées à l’intérieur par erreur (appelé avortement incomplet). Ceci peut causer des saignements et une infection pelvienne nécessitant des antibiotiques et un nouvel avortement pour vider complètement l’utérus. 22, 23 L’infection peut provoquer des cicatrices des organes pelviens.24, 25L’utilisation de la pilule abortive a entraîné la mort d’un certain nombre de femmes en raison de la septicémie (infection totale de l’organisme).26, 27
DOMMAGES AUX ORGANES
Le col de l’utérus et / ou l’utérus peut être coupé, déchiré ou endommagé par des instruments à l’avortement. Cela peut provoquer un saignement excessif nécessitant une réparation chirurgicale.28 Les curettes et les instruments d’avortement peuvent provoquer des cicatrices permanentes de la muqueuse utérine.29 Le risque de ces types de complications augmente avec la durée de la grossesse. Si des complications surviennent, une intervention chirurgicale majeure peut être nécessaire, y compris l’enlèvement de l’utérus (connu sous le nom d’hystérectomie).30Si l’utérus est perforé ou déchiré, il ya aussi un risque que des lésions apparaissent aux organes voisins tels que l’intestin et la vessie.31
MORT
Dans les cas extrêmes, les complications de l’avortement (hémorragie, infection, dommages aux organes à partir d’une perforation de l’utérus, et les réactions indésirables à l’anesthésie) peuvent conduire à la mort.32, 33 Cette complication est rare.
Considère les risques à long terme de l’avortement provoqué
Connaître les risques réels de l’avortement peut être difficile. Les femmes devraient recevoir une information complète avant de passer par une procédure ou de prendre un médicament qui pourrait avoir des effets à long terme sur la santé. Les médecins devraient obtenir le consentement éclairé avant de faire un acte médical. Considère ce qui suit au moment de prendre ta décision:
Avortement et naissance prématurée
Les femmes qui subissent un ou plusieurs avortements provoqués augmentent de façon significative leur risque d’accoucher prématurément dans l’avenir. L’accouchement prématuré est associé à des taux plus élevés de paralysie cérébrale, ainsi que d’autres complications de la prématurité (problèmes du cerveau, des voies respiratoires, de l’intestin, et des yeux).34, 35, 36, 37
Avortement et cancer du sein
Les experts médicaux continuent de débattre de l’association entre l’avortement et le cancer du sein. Savais-tu que mener une grossesse à terme protège contre le cancer du sein? Mettre fin à une grossesse signifie la perte de cette protection.38, 39
Malgré la controverse autour de cette question, il est important que les femmes sachent ce que certains experts disent: un certain nombre d’études fiables ont démontré un lien entre l’avortement et le développement ultérieur de cancer du sein.40, 41, 42, 43, 44, 45
Pour plus d’informations au sujet de ce risque potentiel, contactez Enceinte et inquiète.
Impact émotionnel et psychologique
Après un avortement, de nombreuses femmes éprouvent un soulagement initial. La crise perçue est finie et la vie revient à la normale. Pour beaucoup de femmes, cependant, la crise n’est pas terminée. Des mois voire des années plus tard, des problèmes importants se développent. Il est prouvé que l’avortement est associé à une diminution de la santé à la fois émotionnelle et physique, à long terme. De nombreuses études ont montré que l’avortement est lié à:
• La dépression clinique47, 48, 49
• La toxicomanie et l’alcoolisme 50, 51
• Le trouble de stress post-traumatique 52, 53
• Le suicide 54, 55, 56, 57, 58
Les femmes qui ont fait l’expérience de l’avortement peuvent développer les symptômes suivants :
• Culpabilité, chagrin, colère, anxiété, dépression, pensées suicidaires
• Difficulté d’entrer en relation avec le partenaire ou les enfants
• Les troubles de l’alimentation
Si toi ou quelqu’un que tu connais éprouves ces symptômes, les centres de grossesse offrent des groupes de soutien confidentiels et compatissants visant à aider les femmes à passer à travers ces sentiments. Tu n’es pas seule.
Conséquences spirituelles
Les gens ont des conceptions différentes de Dieu. Quelles que soient tes croyances actuelles, il ya une dimension spirituelle à l’avortement qui mérite d’être prise en considération. Les consultants bienveillants de Enceinte et inquiète sont ici pour parler avec toi au sujet des préoccupations que tu pourrais avoir.
Être parent
Choisir de continuer ta grossesse et d’être parent peut être difficile. Avec le soutien de gens bienveillants, de classes parentales, et d’autres ressources, beaucoup de femmes trouvent l’aide dont elles ont besoin pour faire ce choix. Ton centre local de grossesse propose des services gratuits conçus pour t’aider dans ta décision parentale.
Adoption
Chaque année, des femmes québécoises placent affectueusement leur bébé dans un foyer adoptif. Cette décision est souvent prise par des femmes qui ont d’abord cru que l’avortement était leur seule issue. L’adoption peut être une option d’amour pour la mère biologique, le bébé et la famille adoptive. De nombreux centres locaux de grossesse ont des services gratuits de soutien à l’adoption disponibles.
Remarque: Enceinte et inquiète et le réseau de centres de grossesse offrent du counseling par les pairs et des informations précises sur toutes les options de grossesse, mais ces centres ne proposent pas ni ne réfèrent pas aux services d’avortement. Les informations présentées sur ce site sont destinées à des fins d’enseignement général et ne doivent pas être considérées comme un substitut à des conseils professionnels et / ou médicaux.
Références
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